Grâce à un budget de trésorerie tenu à jour, vous pouvez mieux appréhender tout besoin présent et futur en capitaux extérieurs. Il peut aussi vous aider à identifier ce qui, dans vos processus, peut bloquer le circuit des liquidités au sein de votre entreprise.
Liquidités. C’est le nerf de la guerre. Qui plus est au cœur de la crise liée au coronavirus. Parmi les outils utiles pour vous guider, le budget de trésorerie reste indémodable.
C’est le cœur de la bataille: la trésorerie. Depuis l’explosion de la crise du coronavirus, les entreprises – qu’elles soient ou aient été totalement, partiellement, voire pas du tout à l’arrêt – se démènent pour gérer et planifier leurs liquidités. Comment faire tout de suite, mais surtout demain? Il n’y a malheureusement pas de solution unique qui s’appliquerait à tous les comptables, patrons et autres responsables financiers. Si ce n’est une règle d’or, qui a pris, une fois encore, tout son sens en cette période de crise: cash is king, le cash est roi.
Parmi les outils les plus souvent cités pour monitorer ces jours, semaines et mois de crise, il est un classique qui ne se démode pas: le budget de trésorerie. Son analyse approfondie, sa régulière mise à jour vous permet de mieux appréhender tout besoin présent et futur en capitaux extérieurs. Il permet également l’élaboration de plusieurs scénarios. Un tel suivi aide à détecter d’éventuels problèmes, à identifier les points dans vos processus, dans votre organisation, dans votre chaîne de valeur qui peuvent bloquer le circuit des liquidités au sein de votre entreprise. Car même si vous continuez de produire, voire si vous êtes contraint de produire davantage encore que planifié, vos clients n’auront, eux, pas forcément les disponibilités immédiatement en cette période de crise. Votre budget de trésorerie, c’est en quelque sorte le miroir de votre situation présente et future.
>Vous trouvez sur notre site des informations et autres tableaux pour tenir à jour votre budget de trésorerie ou vous aider à simuler différents scénarios.
Ainsi, si vous avez besoin de capitaux extérieurs, votre planification doit tenir compte de leur usage, de la valeur ajoutée qu’ils représentent. Depuis le 26 mars, plusieurs milliers de PME ont par exemple eu recours aux crédits transitoires garantis par la Confédération via les banques. La BCV en a ainsi accordé environ 5500 à fin avril. D’autres y feront peut-être appel dans un deuxième temps, puisque cette possibilité d’avoir accès rapidement à un prêt pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires court jusqu’à fin juillet.
Il est important de rappeler que ces fonds n’ont pas été mis à disposition pour vos investissements, pour le versement de dividendes ou pour le remboursement de vos dettes antérieures, mais bien pour assurer le paiement de vos frais fixes durant cette période particulière. Votre planification doit absolument tenir compte de leur remboursement, même si les taux sont bas, voire nuls, comme dans le cas du prêt Covid-19. Les conditions de ces prêts peuvent par ailleurs évoluer. Ainsi, dès le 31 mars 2021, ils pourront ne plus être gratuits. Cette planification doit en outre tenir compte du fait que l’environnement de demain ne sera pas identique à celui qui prévalait avant le mois de mars. S’il est encore trop tôt pour mesurer les changements engendrés par cette crise, une réalité prend peu à peu forme: le retour à une certaine normalité – mais laquelle? – sera lent, voire très lent.
>Pour en savoir davantage: nos pages dédiées aux prêts garantis par la Confédération
Pour mieux anticiper, puis gérer la sortie de crise, votre budget de trésorerie doit tenir compte des effets de la récession attendue. Là encore, la mesure des effets de la crise sanitaire sur les économies européenne et mondiale, dont dépend des pans entiers de l’activité dans le canton, comprend un grand nombre d’inconnues. Comment se passera le redémarrage de l’économie ici et ailleurs? Comment les consommateurs réagiront-ils? Les acteurs économiques garderont-ils le moral? Nous anticipons pour l’heure une récession sévère, notamment au deuxième trimestre 2020, suivie d'une reprise laborieuse. L’intervention massive des gouvernements et des banques centrales pour soutenir l’économie et ses acteurs devrait éviter une dépression, ainsi qu’une crise financière, les banques étant aujourd’hui mieux capitalisées qu’avant la crise de 2008.
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