Entreprises: que faire face au risque de change?

Le comportement des PME diffère face au risque de change. Se couvrir a un coût, mais cela vaut la peine, car les pertes potentielles peuvent être bien supérieures.

Le franc suisse atteint des sommets contre l’euro et le dollar. L’appréciation de notre devise et la rapidité de cette évolution constituent un danger pour nos entreprises, notamment exportatrices. Leurs marges et leur rentabilité peuvent être mises à mal par la variation des cours de change. Que faire pour se couvrir contre ce risque?

Quatre PME sur dix prennent des mesures pour gérer le risque de change

Selon de récentes études, le comportement des PME diffère face au risque de change. Six sur dix n’anticipent pas, ne prennent aucune mesure et procèdent à des opérations de change seulement au moment où cela est nécessaire. Ainsi, selon l’évolution de la monnaie étrangère concernée, elles gagnent ou perdent de l’argent. Les quatre autres prennent des mesures pour gérer la situation, couvrent le risque de change, par exemple, via des opérations à terme. Quatre, mais leur nombre tend à augmenter.

Généralement on couvre 50% à 70% du risque de change

Les établissements financiers ont à cœur de sensibiliser les PME à ce risque et aux mesures à prendre: anticiper, identifier les volumes d’affaires exposés aux variations des devises, planifier les besoins, bien gérer sa trésorerie… L’idée n’est pas de couvrir les 100% du risque financier, mais une partie, généralement 50% à 70%. En outre, les partenaires bancaires adoptent une approche personnalisée, accompagnent l’entreprise en tenant compte de ses particularités afin de lui proposer les solutions les mieux adaptées à ses besoins.

Le coût de la couverture vaut la peine

À noter qu’il y a dans toutes ces démarches un réel souhait de simplification, grâce à des instruments faciles à comprendre et à utiliser ou via des plateformes internet sécurisées pour gagner en flexibilité.

Le contexte actuel fait que le franc pourrait rester à des niveaux élevés. Donc des mesures se justifient. Il y a certes un coût, mais ce coût vaut la peine, car les pertes potentielles peuvent être bien supérieures.

Cet article a paru dans 24 Heures, le 22 janvier 2024