En l’absence de changement de politique monétaire de la part de la BCE, la marge de manœuvre de la BNS est quasi inexistante.
Les principales banques centrales du monde ont pris cette semaine rendez-vous avec les investisseurs. La dernière réunion annuelle de la Réserve fédérale américaine (Fed) a débuté hier et se termine ce soir. La Fed devrait sans surprise annoncer un nouveau tour de vis monétaire, le cinquième depuis qu’elle a commencé le cycle de relèvement de ses taux directeurs, en décembre 2015. Il s’agira aussi de la dernière conférence de presse de Janet Yellen en tant que présidente de l’institution. Son mandat s’achève en février 2018 et la prochaine réunion, en janvier, ne devrait être suivie que par un communiqué.
La Banque centrale européenne (BCE), elle, se réunira ce jeudi. Elle devrait opter pour le statu quo en matière de taux d’intérêt. Lors sa précédente réunion, la BCE avait déjà annoncé une diminution de moitié de ses rachats d’actifs à partir de mois du mois de janvier 2018, une mesure prolongée au moins jusqu’en septembre. Selon Mario Draghi, son président, la BCE devrait maintenir sa politique de taux au plancher pour une longue période encore après la fin du programme d’injections de liquidités.
La Banque nationale suisse (BNS) siégera également ce jeudi. En l’absence de changement de politique monétaire de sa voisine d’outre-Rhin, sa marge de manœuvre est quasi inexistante puisque le franc reste surévalué par rapport à l’euro. Les taux négatifs caractériseront la politique monétaire helvétique pour un certain temps encore. La Banque d’Angleterre, en réunion aussi demain, devrait camper sur ses positions en dépit d’une situation désormais plus délicate: le Brexit a sensiblement assombri les perspectives économiques britanniques, alors que l’inflation a ressurgi. Mais, de toute évidence, les discours des banquiers centraux ne devraient, cette semaine, pas ébranler les bonnes dispositions des marchés financiers.
Publié sur le site 24 Heures le 13 décembre 2017