Les craintes suscitées par l’inversion de la courbe des taux d’intérêt sont exagérées, juge Fernando Martins da Silva, directeur de la Politique d’investissement de la BCV.
Si vous décidiez d’octroyer un prêt sur des années, vous demanderiez une rémunération plus élevée que pour un prêt de quelques mois, car vous vous exposeriez à beaucoup plus d’incertitudes. C’est pourquoi les taux de référence à long terme sont généralement plus hauts que les taux courts.
Or la situation s’est inversée récemment aux États-Unis où le rendement de l’emprunt à trois mois s’est hissé au-dessus de celui à 10 ans. Faut-il s’inquiéter de ce mouvement communément interprété comme un signe de récession? Les craintes suscitées par l’inversion de la courbe des taux d’intérêt sont exagérées, juge Fernando Martins da Silva, directeur de la Politique d’investissement de la BCV. Pour l’investisseur, ce phénomène reste un point d’attention. Mais, en l’état, il ne laisse pas présager la fin du cycle économique qui devrait se prolonger jusqu’en 2020, voire au-delà.