Le cochon, 12e et dernier signe du zodiaque chinois, a une connotation positive puisqu’il est associé à la fortune – notre tirelire n’a-t-elle d’ailleurs pas la forme d’un cochon? – et à la joie de vivre.
Selon l’astrologie chinoise, l’année du cochon de terre a commencé le 5 février dernier avec le Nouvel An chinois, et se terminera le 24 janvier 2020. Le cochon cèdera ensuite sa place au rat de métal. De nombreux Chinois prennent très au sérieux le symbolisme des douze signes du zodiaque et leur signification. Existerait-il une corrélation entre leurs attributs individuels et la performance des marchés boursiers?
Penchons-nous sur les précédentes années «porcines» et intéressons-nous à l’indice Hang Seng de la bourse de Hong Kong à partir de 1969, année de sa création. Nous observons ainsi quatre occurrences: 1971, 1983, 1995 et 2007. Le rendement annuel moyen du cochon atteint ainsi +32%, juste derrière le rat (+41%) et le coq (+38%). Si les années du rat montrent les gains les plus importants, les années du serpent montrent, elles, les reculs les plus prononcés (-9%). Ces résultats sont conformes à la croyance commune dans la culture chinoise qui considère le serpent comme un animal flegmatique et froid.
Le comportement du cochon serait-il similaire à Wall Street? Les données historiques de l’indice S&P 500 étant plus importantes, nous observons sept cycles complets du zodiaque chinois de 1928 à 2018. Les années du cochon y ont été les années les plus performantes avec un rendement moyen de 16%, loin devant celles du deuxième animal sur le podium, le lapin, et ses 11%. À New York également, l’année du serpent se révèle être la période la moins performante. Des douze animaux composant le calendrier chinois, il ressort très clairement que le serpent est celui qui a enregistré les pires performances avec une baisse annuelle moyenne de 6%.
Si le cochon, 12e et dernier signe du zodiaque, a une connotation positive puisqu’il est associé à la fortune – notre tirelire n’a-t-elle d’ailleurs pas la forme d’un cochon? – et à la joie de vivre, l’élément de la terre devrait bénéficier cette année aux secteurs de l’industrie, tels la construction, l’immobilier ou encore les matières premières.
L’année du cochon semble ainsi favorable aux indices Hang Seng et S&P 500. Si les performances historiques sont souvent considérées comme des indicateurs des tendances futures, nous pourrions assister à une solide année boursière 2019. Toutefois, étant donné notre échantillon relativement petit, cette analyse ne fournit guère de résultats statistiquement significatifs. Il serait par ailleurs délicat de baser ses investissements sur des évidences astrologiques.
Publié dans le commentaire hebdomadaire «Matinale Express – Actions étrangères» de la salle des marchés de la BCV le 11 février 2019.
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