En dépit du pessimisme ambiant, les actions suisses affichent une hausse de 10% depuis le début de l’année. Celles et ceux qui ont soutenu leur choix de gestion sont récompensés.
Les actions ont la peau dure. À rebours du pessimisme ambiant, elles signent un beau parcours depuis le début de l’année. Prenons à témoin le Swiss Performance Index (SPI), en hausse de 10%. L’indice de référence du marché suisse a même rebondi de 16% depuis le creux de l’automne dernier. Comme toujours, celles et ceux qui ont soutenu leur choix de gestion par gros temps ont eu raison.
Les raisons de rester investi
Leur opiniâtreté ne les protège évidemment pas d’un retour de bâton dans un cycle économique déclinant. La hausse boursière surprise de ce début d’année confirme simplement que les anticipations de court terme sont souvent prises en défaut, raison pour laquelle les mouvements d’aller et retour sur les marchés sont si souvent dommageables. La statistique l’atteste. Les actions suisses ont délivré une performance annualisée de +6,7% sur 20 ans. Mais de seulement +3,4% si l’on retranche les 10 meilleures séances de la période. Mieux vaut donc rester investi que d’attendre en dehors des marchés, sous peine de voir chuter ses perspectives de rendement.
Les entreprises inspirent confiance
Mais ce qui devrait surtout conforter aujourd’hui la confiance des investisseurs et des investisseuses dans les actions, c’est l’extraordinaire résilience des entreprises face au changement. Depuis trois ans, les sociétés ont successivement adapté leur modèle d’affaires à un monde figé par le COVID, redessiné leurs chaînes d’approvisionnement et fait front à une crise énergétique intense. À la lumière de leurs récents résultats, elles démontrent aujourd’hui leur capacité à protéger leurs bénéfices de l’inflation en répercutant tout ou partie de la hausse de leurs coûts sur leur clientèle. De quoi leur permettre de verser des dividendes record et de projeter des rachats d’actions sans précédent. Tant que les sociétés sauront faire preuve d’une telle adaptabilité, il y aura de la place à la hausse sur le long terme pour les actions.
Article publié dans 24 Heures, le 22 mai 2023