En matière de placements, il n'y a pas autant de solutions que de personnes, mais presque.
Les possibilités d’utilisation du capital sont extrêmement variées, mais dépendent d’un certain nombre de critères à la fois personnels et financiers, qui, après leur prise en compte, devraient pouvoir vous orienter vers la solution qui vous correspond le mieux.
Votre âge ainsi que votre situation financière et familiale sont des éléments qui orienteront votre choix dans l’usage de votre capital. Il peut être utile immédiatement, pour améliorer votre train de vie et rendre votre quotidien plus agréable ; il peut servir à mener à bien un projet que vous n’aviez pas encore pu concrétiser : travaux importants, rénovation ou agrandissement de votre habitation, par exemple.
Dès que le capital atteint un certain montant et que vous n’en avez pas la nécessité à court terme, il faudrait envisager de l’investir sur les marchés financiers. Ces avoirs investis pourront servir plus tard à compléter votre revenu à la retraite. Même si la somme peut paraître importante, elle ne signifie bien souvent pas un arrêt de votre activité lucrative ou une retraite anticipée ! Peut-être désirerez-vous aussi en conserver une partie pour en faire bénéficier vos enfants ou vos petits-enfants.
Vous n’investirez pas de la même manière selon votre âge, la durée d’investissement que vous projetez pour ensuite profiter de votre capital potentiellement augmenté et la manière dont vous appréhendez le risque, pour vous-même et pour votre famille.
Avant de vous lancer, vous devez définir cinq critères pour construire votre portefeuille de titres. Cette opération se fait généralement avec l’aide de votre conseiller bancaire, qui ciblera ses questions pour faciliter vos décisions et comprendre vos aspirations :
Le risque que vous aurez à assumer dépendra de la perspective de rendement que vous espérez. Plus le potentiel de gain est grand, plus le risque de perdre une partie du capital investi est grand aussi. Ainsi, la question essentielle sera de savoir quelle somme vous êtes prêt à perdre sans que cela soit problématique en regard de votre situation financière et personnelle. C’est un principe que vous devez garder à l’esprit tout au long de votre démarche pour éviter des déconvenues. Le profil de risque – ou « profil d’investisseur » – qui vous est attribué détermine ensuite les recommandations que votre conseiller bancaire peut vous faire et permet de suivre un cap.
Quand pensez-vous avoir besoin de tout ou partie du capital ? Désirez-vous prélever des sommes régulièrement ? Combien de temps le capital sera-t-il investi ? Vous devrez vous projeter dans le temps et essayer de planifier vos besoins en argent liquide, même de manière approximative.
Dans quelle monnaie exercez-vous habituellement votre pouvoir d’achat ? Avez-vous des projets particuliers que vous devriez financer dans une monnaie étrangère ? Le choix de votre monnaie d’investissement est loin d’être anodin. Il dépend bien plus souvent de vos habitudes de vie que d’une envie de spéculation monétaire. Si vous envisagez, en sus, d’avantager vos enfants ou petits-enfants, leur lieu de domicile peut également orienter votre choix de devise de référence.
Dans quels types de placements souhaitez-vous investir ? Existe-t-il des fonds ou des sociétés dans lesquels vous ne voulez pas placer votre argent ?
A chacun sa façon d’intervenir sur les marchés financiers. Vous aurez envie de vous impliquer dans la gestion de vos avoirs un peu, beaucoup ou peut-être pas du tout. Là aussi, vous avez la possibilité de vous positionner auprès de l’établissement bancaire où vous déposerez vos fonds. Vous pourrez agir comme « soliste », en gérant votre portefeuille de manière autonome, comme « validateur » en prenant vos propres décisions tout en étant épaulé par un conseiller, ou alors comme « délégateur », en laissant un mandat à votre banque pour gérer vos avoirs selon sa politique de placement.
Il n’y a pas autant de solutions que de personnes, mais presque. La gestion de vos avoirs financiers demande toutefois une bonne et longue réflexion, quitte à devoir plusieurs fois solliciter votre conseiller pour être sûr d’avoir tout compris, tout pesé et tout évalué. Il ne faut également pas perdre de vue que vous n’êtes pas obligé de tout investir ! En planifiant vos besoins, vous pourrez au préalable constituer plusieurs « poches », dans lesquelles il y aura les besoins à court, moyen et long terme et les sommes correspondantes.
Si vous disposez déjà de capitaux investis sur les marchés financiers, recevoir un héritage pourrait modifier votre profil de risque. Selon la somme perçue, vous pourriez avoir envie d’adapter ce profil. Un autre cas de figure peut se produire si vous recevez cet héritage sous forme de placements (des actions ou des obligations, par exemple). Vous pourrez peut-être les conserver tels quels ou alors adapter ces investissements en fonction de votre profil de risque actuel.
Vous devrez également déterminer si votre portefeuille est suffisamment diversifié. En ayant des placements variés, vous ventilez du même coup le risque de perte.
Si vous désirez en faire profiter, par la suite, vos enfants ou vos petits-enfants, vous pourrez sélectionner des investissements à long terme en ayant pris soin de les répartir en fonction du nombre des héritiers que vous voulez favoriser.
En dernier lieu, il ne faut pas oublier que la détention de certaines valeurs implique une imposition fiscale. Une évaluation de cette dernière devrait être effectuée au préalable, afin que vous ne soyez pas surpris, sachant que l’imposition sur le revenu croît de manière exponentielle.
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Publié dans Générations du mois de mars 2016