Allo, mon logement se détériore!

Ascenseur hors service, panne de lave-linge, fenêtre cassée ou toiture qui prend l’eau. Avant d’organiser vos travaux, quelques questions s’imposent. Êtes-vous propriétaire ou pas de votre logement? Êtes-vous en propriété par étages ou dans une maison individuelle? Les travaux concernent-ils les parties communes ou privatives? En y répondant, vous éviterez des démarches inutiles, voire des factures mal adressées.

Si vous êtes locataire – vous avez l’usage de votre logement, mais pas la propriété –, les coûts de réparation sont supportés par le bailleur, à l’exception de menus travaux qui ne nécessitent ni compétence particulière, ni coût important.

Si vous êtes propriétaire d’un appartement en propriété par étages (PPE), le coût d’une réparation effectuée dans les parties communes – escaliers, entrée, etc. – peut être supporté par le fonds de rénovation. Ceci à condition d’obtenir l’accord des copropriétaires et pour autant que le fonds soit suffisamment alimenté. Dans les parties privatives, les travaux ne touchant ni la structure, ni l’aspect du bâtiment, sont au bon vouloir du propriétaire. Si vous avez une villa, vous pouvez agir à votre guise tant que la zone de travaux ne concerne que votre propriété.

Qu’en est-il fiscalement? Les frais de rénovation sont usuellement déductibles de l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, les propriétaires qui vivent dans leur logement déclarent le revenu qu'il serait possible de tirer d'une location, soit la valeur locative. Ils peuvent déduire les intérêts hypothécaires et les frais d'entretien. Toutefois, une commission du Conseil des États planche sur une modification de l’imposition de la propriété du logement. Il est question de supprimer la valeur locative. En contrepartie, ce changement s’accompagnerait probablement d’une suppression des déductions, notamment des travaux d’entretien.