Il existe plusieurs stades de prise en charge selon les difficultés rencontrées.
L’un de vos parents perd la mémoire et peine à gérer son argent? Chacun peut être confronté à une perte de capacité survenant de manière impromptue (accident) ou progressive (maladie dégénérative). Le soutien d’un tiers est alors souvent nécessaire. Il existe plusieurs stades de prise en charge selon les difficultés rencontrées. Dans l’idéal, il faudrait anticiper.
Votre parent peut ainsi vous donner procuration sur ses avoirs bancaires pour l’aider lors d’opérations financières. Il peut aussi choisir une personne de confiance ou solliciter l’autorité de protection de l’adulte (la Justice de paix dans le canton de Vaud) pour bénéficier d’une curatelle d’accompagnement. Le curateur l’aide à accomplir ses tâches quotidiennes et s’occupe des finances s’il dispose d’une procuration. Si la situation s’aggrave, l’autorité de protection peut instituer une curatelle de représentation (limitation possible des droits civils, représentation par le curateur pour l’accomplissement de certains actes) ou une curatelle de coopération (certains actes sont soumis au consentement du curateur). Enfin, la curatelle de portée générale octroie au curateur la représentation légale et prive votre parent de l’exercice de ses droits civils. Si ce dernier refuse tout soutien, vous pouvez solliciter l’autorité de protection qui examinera des solutions adaptées.
Une autre solution est la désignation anticipée, par votre parent, d’une personne par un «mandat pour cause d’inaptitude». Ce mandat peut porter sur l’assistance personnelle, la gestion du patrimoine, la représentation juridique, mais aussi sur les traitements médicaux auxquels votre parent consent ou non. Cela permet de choisir la personne qui prendra le relais s’il venait à perdre sa capacité de discernement et de déterminer l’étendue de ses pouvoirs.
Publié dans 24 Heures le mardi 13 février 2018