Le plan 1e permet d'assurer au deuxième pilier la part du salaire qui dépasse 127 980 francs.
En prévoyance professionnelle, on connaît les prestations obligatoires et surobligatoires. Cette dernière catégorie comprend les «plans 1e», qui tirent leur nom de l’article 1e de l’ordonnance sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (OPP 2). Ils permettent de choisir sa stratégie de placement pour la part de salaire dépassant 127 980 francs et s’adressent tant aux collaborateurs des entreprises qu’aux indépendants. Il s’agit d’un instrument pouvant être utile dans l’élaboration d’une stratégie de prévoyance.
Les plans 1e sont proposés par des institutions de prévoyance qui assurent exclusivement cette partie du salaire et peuvent proposer jusqu’à dix stratégies de placement pour un même collectif d’assurés. Ceux-ci investissent leurs capitaux de prévoyance, selon leurs besoins et leur profil de risque individuel, et choisissent leur stratégie de placement en fonction de l’ensemble de leur avoir. Une analyse globale des risques est nécessaire ainsi qu’une bonne diversification. Les assurés peuvent ainsi bénéficier d’une fiscalité réduite, mais subissent la volatilité des marchés financiers de manière individuelle. À terme, les avoirs accumulés dans les plans 1e sont généralement perçus sous forme de capital.
Ce sont les entreprises qui décident de proposer ces plans. Tous les collaborateurs éligibles y participent, conformément aux principes d’égalité de traitement de la prévoyance professionnelle. Les entreprises peuvent ainsi proposer des solutions de prévoyance attrayantes pour leurs cadres et, dans certains cas, soulager leur bilan d’une partie des engagements, et donc des risques à l’égard des caisses de pensions. La caisse de pensions n’aura effectivement pas besoin de compenser une éventuelle sous-couverture ni de constituer des réserves de fluctuations.
Publié dans 24 Heures le 29 septembre 2020