Cet été, la recherche de nouveaux logements dans le canton de Vaud sur des portails immobiliers a progressé, c'est notamment vrai pour les villas.
Le semi-confinement a donné des envies d'autres murs. Les recherches de nouveaux logements ont augmenté entre juillet et octobre dans le canton. Particulièrement visées: les villas et les communes hors des villes.
Envie de changer d’air, d’habiter dans la verdure? Comme subodoré dès le semi-confinement, l’intérêt de la population pour un déménagement se confirme dans les chiffres, sans pour autant modifier les tendances fondamentales du marché. Ainsi, les prix des logements en propriété ont poursuivi leur hausse au troisième trimestre 2020, dans la continuation des quatre dernières années. Quant aux loyers des appartements neufs, ils ont poursuivi leur repli entamé en 2015. Et comme l’évolution n’est pas uniforme dans le canton, une lecture attentive des cartes et autres données permet de mieux allier cœur et porte-monnaie.
Si le marché immobilier poursuit de prime abord sur sa lancée, à y regarder de plus près, on observe des changements de comportement des locataires et propriétaires. Entre juillet et octobre 2020, les recherches effectuées dans le canton via les portails immobiliers ont progressé de près de 10% par rapport à la même période de 2019, selon le recensement de realmatch360. La villa est la principale bénéficiaire de ce mouvement. Pour ce qui est de l’emplacement, bien que les communes urbaines restent privilégiées, la progression y est plus contenue que dans celles périurbaines ou rurales.
Devant ou pouvant passer plus de temps à la maison, les Vaudoises et les Vaudois attendent davantage de leur logement et sont plus nombreux à chercher un domicile qui leur corresponde mieux. Surtout que la crise sanitaire favorise la digitalisation de la société et donc les e-échanges, l’e-commerce et le travail à distance.
Le COVID-19 sonnera-t-il le glas des constructions urbaines? Le cadre législatif, l’impact sur la mobilité ainsi que la réalité socioprofessionnelle d’une partie de la population limitent une explosion des Vaudoises et des Vaudois des champs. Ce qui devrait contenir cette envie de changer d’air, et donc son effet sur les prix.
Article paru dans 24 Heures, le 1er décembre 2020