Un rachat LPP se calcule

Même en temps de crise, lorsque l’on peut avoir tendance à privilégier le présent, il ne faut pas occulter sa prévoyance vieillesse. Alors que des révisions du deuxième pilier se profilent, chacun peut améliorer ses futures prestations.

En effet, en parallèle aux versements que l’on peut effectuer annuellement sur son troisième pilier lié, la plupart des caisses de pensions permettent de faire des versements volontaires (appelés rachats) qui sont déductibles du revenu imposable et qui ne sont pas taxés sur la fortune tant qu’ils restent au sein de la caisse.

But du rachat

Le but d’un rachat est de combler un déficit de cotisations, jusqu'à obtenir les prestations maximales admises par sa caisse de pensions. Ce déficit peut s’expliquer par des années de cotisation manquantes ou une augmentation de salaire, par exemple. Avant de procéder à un rachat, il est utile de faire quelques vérifications.

Il faut d’abord s’assurer de la santé financière de sa caisse. Si elle se trouvait durablement en sous-couverture, elle pourrait être contrainte de prendre des mesures d’assainissement cofinancées par les assurés.

Le choix pour les couples

En ce qui concerne les couples mariés ou les partenaires enregistrés dont les deux conjoints sont assurés au 2^e pilier, il est judicieux de réaliser les rachats auprès de la caisse de pensions dont les taux de rémunération des avoirs et les taux de conversion sont les plus élevés. En cas de divorce, les avoirs de la prévoyance professionnelle seraient partagés par moitié, quel que soit le régime matrimonial. De plus, le survivant (le plus souvent l’épouse, qui connaît une espérance de vie plus longue) n’a généralement droit qu’à 60% de la rente de son conjoint décédé: les rachats dans sa caisse peuvent ainsi servir à augmenter ses prestations de retraite.

Publié dans 24 Heures le 25 mai 2020