Pourquoi ne pas vous servir de votre troisième pilier pour investir dans les marchés financiers?
Le niveau actuel des taux d’intérêt des comptes d’épargne du troisième pilier lié (3A) est proche de zéro. Dans cet environnement de taux bas, pourquoi ne pas vous servir de votre troisième pilier pour investir dans les marchés financiers?
Obtenir un meilleur rendement en restant dans le cadre de la prévoyance liée est possible, moyennant une prise de risque: cela se fait au travers de produits de placement spécialement conçus, qui incluent une part variable d'actions en fonction de votre profil d’investisseur, notamment de votre comportement face au risque. Pour les investisseurs soucieux de durabilité, la majorité des prestataires proposent des fonds prenant en compte des critères dits «ESG» (acronyme d'Environnement, Social, Gouvernance).
Les placements dans le cadre du pilier 3A sont réglementés par l’ordonnance sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (articles 49 à 58 OPP2). Pour prendre l’exemple des actions, qu’elles soient suisses ou étrangères, la loi prévoit une part limitée à 50%. Toutefois, le contexte actuel de taux bas a conduit beaucoup de fondations de prévoyance de pilier 3A à faire usage de la possibilité d’extension des placements selon l’article 50 alinéa 4 de l’OPP2. Sont ainsi apparus des fonds incluant une quote-part d’actions de 70% ou plus, pour des horizons de placement à long terme. Ces stratégies de placement ont le vent en poupe.
En matière de prévoyance, les investissements doivent être pensés sur le long terme. Tout comme le premier et le deuxième pilier, il est donc souhaitable de constituer un troisième pilier dès son entrée dans la vie active, ce qui permet, au fil des années, d’accumuler une somme qui complètera les revenus pour la retraite.
Publié dans 24 Heures le 24 novembre 2020