Les taux d'intérêt reflètent en général l’évolution de l’activité économique.
Le principal impact d’une hausse des taux réside dans l’augmentation du coût annuel de votre propriété. Mais elle ne se concrétisera qu’à l’échéance de votre prêt.
Les taux bougent. C’est notamment vrai pour les emprunts à échéance plutôt longue. Des taux qui reflètent en général l’évolution de l’activité économique et les attentes en matière d’inflation, au contraire des taux dits courts qui, eux, dépendent grandement de la politique de la Banque nationale suisse. Même si ces mouvements haussiers se déroulent toujours à des niveaux extrêmement bas, ils peuvent avoir une influence sur votre situation financière globale. Qui plus est si vous êtes propriétaire. Il s’agit d’en évaluer la portée.
Le principal impact d’une hausse des taux réside dans l’augmentation du coût annuel de votre propriété. Mais elle ne se concrétisera qu’à l’échéance de votre prêt. Cette augmentation devrait aussi influencer votre valeur locative. Dans le canton de Vaud, cet impôt est indexé à l’indice des loyers de l’Office fédéral de la statistique, dont les variations sont liées à l’évolution du taux de référence hypothécaire. Enfin, cette hausse pourrait entraîner une correction de la valeur de marché de votre maison.
Il est intéressant de se souvenir que le coût de la charge hypothécaire peut être déduit de l’imposition sur le revenu. Si cette charge augmente – ce qui arrive en cas de hausse des taux hypothécaires –, le montant à déduire sera également plus élevé. La logique voudrait en outre que lors de baisses des prix de l’immobilier les estimations fiscales soient aussi revues. Toutefois, elles sont généralement fixées à 80% du prix du transfert immobilier et peu adaptées.
Autre conséquence, moins directe, il est vrai: en période de hausse des taux, la propriété devient moins attractive par rapport à la location, elle perd donc de son lustre sur le marché. Mais, comme les taux devraient rester à des niveaux bas, cet effet ne devrait pas se concrétiser de sitôt.
Article paru dans 24 Heures, le 15 novembre 2021