La demande en logements dans les zones périurbaines et rurales s’est renforcée. Tout le monde n’a cependant pas pu réaliser son rêve de verdure, car l’offre était insuffisante.
Les prix de l'immobilier poursuivent leur hausse, mais ils pourraient être freinés par quelques vents contraires.
Une demande en hausse et une offre stagnante. C’est l’effet de la crise du COVID-19 sur l’immobilier dans le canton. Après un bond de 6,1% pour les appartements en PPE et de 9,8% pour les villas l’an dernier, les prix pourraient approcher d’un plafond, car trop hauts pour bien des ménages.
La tendance est claire depuis l’instauration des taux d’intérêt négatifs en décembre 2014: les nouvelles constructions s’orientent davantage vers les logements locatifs que vers les logements en propriété. Cette situation se heurte à un regain d’intérêt des personnes qui le peuvent pour l’acquisition de leur logement.
Depuis la crise sanitaire, le fait de passer plus de temps chez soi, voire de travailler à la maison, a par ailleurs donné un nouveau souffle au besoin d’espace. Les Vaudoises et les Vaudois déménagent ou acquièrent un logement avec jardin, terrasse ou simplement plus grand. Ainsi, entre 2020 et 2021, le taux de vacance des quatre pièces et plus a reculé. La demande dans les zones périurbaines et rurales s’est également renforcée. Tout le monde n’a cependant pas pu réaliser son rêve de verdure, car l’offre était insuffisante. La conséquence sur les prix dans ces régions commence à se lire dans les statistiques.
Cette tendance au renchérissement se poursuivra-t-elle? Alors que les fondamentaux du marché demeurent, la demande pour des logements en propriété pourrait être ralentie par un effet mécanique. La progression des prix force certains ménages à renoncer à leur acquisition, devenue inabordable. Ce mouvement sur la demande pourrait être soutenu par la tendance à la hausse des taux hypothécaires à longue échéance – qui restent cependant bas – et l’activation du volant anticyclique par les autorités dans le but notamment de freiner l’octroi de crédits. Quelques vents contraires dans un ciel qui reste dégagé.
Pour en savoir plus sur le marché immobilier vaudois: BCV Immobilier