Depuis le début du 21e siècle, l’augmentation des prix de la propriété peut être attribuée au fort recul des taux hypothécaires, mais également aux tensions apparues sur le marché locatif, donc à la hausse de la demande.
L’évolution des taux hypothécaires est l’une des variables qui influence le plus les prix de l’immobilier. En résumé, lorsque les taux augmentent, les coûts de la propriété suivent et l’attrait pour l’achat d’un bien immobilier faiblit, agissant sur les prix. Aujourd’hui, la tendance est à la hausse des taux, mais d’autres éléments interviennent dans la formation des prix de l’immobilier. À commencer par la situation sur le marché.
La charge hypothécaire est le principal coût d’un propriétaire
La charge hypothécaire, qui est fonction du niveau d’endettement, reste le principal coût d’un propriétaire. Si l’on ajoute le fait que la seule alternative à la propriété est la location, vous pouvez esquisser la dynamique de la demande pour le logement en PPE et la villa.
Les loyers offerts sur le marché vaudois ont plus que doublé entre 2000 et 2015
Depuis le début du 21e siècle, la substantielle augmentation des prix de la propriété peut être attribuée au fort recul des taux hypothécaires, mais également aux tensions apparues sur le marché locatif, donc à la hausse de la demande. En effet, les loyers offerts sur le marché vaudois ont plus que doublé entre 2000 et 2015. Entre 2015 et 2021, la tendance s’est inversée sous l’effet d’un affaiblissement du solde migratoire et d’une production plus conséquente. Or cette détente semble prendre fin. Selon les statistiques vaudoises, le nombre de logements disponibles a reculé de près de 1 000 unités en l’espace de 12 mois. Quant aux loyers offerts, depuis une année, on recense une évolution atone, alors qu’ils ont reculé de près de 4% par année entre 2015 et 2021.
Les prix des logements en propriété vaudois ont, pour l’instant, été peu affectés par la récente hausse des taux hypothécaires. La faible liquidité du marché, les tensions dans le secteur locatif ainsi qu’une production qui reste très orientée vers la location expliquent en partie un constat d’aujourd’hui qui ne vaut pas obligatoirement pour demain.
Article publié dans 24 Heures, le 28 novembre 2022